LE 05 . 10 . 2011 . WALIIA - ENDE -BEGNEMATO

La nuit a été chaude mais sur la terrasse, sous les moustiquaires et comme plafond 

le ciel étoilé ( magique  !  ici il n'y a pas de parasites lumineux ) .

Les paupières sont encore un peux lourdes , les gestes encore lents , il va falloir bouger  pour être opérationnels après le petit déjeuner .  

Pendant que nous émergeons doucement , une femme du village cueille des légumes/fruits, dans le petit jardin en contre-bas de notre terrasse dortoir .

Le village lui , est déjà en mouvement . Ils savent tous que nous sommes là , et tiennent à nous saluer . Ce sont tous des amis ou des parents de BELCO . Venir nous rendre visite dès le matin , c'est dans la tradition , et une reconnaissance pour BELCO . Toujours les formules qui n'en finissent pas . Toute la famille y passe . Les mains se mélangent . 

Ces contacts chaleureux , l'intensité du regard , font que ces moment privilégiés devinent très particuliers et exceptionnels  

Ce petit escalier qui monte à nos " chambres "est
si étroit, que nos épaules touchent pratiquement
le bord des murs .

                                                                               

             Le petit déjeuner  est commencé . Bernard profite de la lumière de ce matin  ,
pour tirer le portrait de ces statues Dogon qui nous montre tout l'art de ce peuple que nous commençons 

à mieux comprendre . Souvent nous rencontrerons cette représentation de la famille à travers ces statues de bois , noircies par le temps , et le soleil . Comme leur prédécesseur les TELEMS , les Dogons les recouvraient de sang , de gnau , de mil et de bière , pour les sacrifices , ce qui leur donne cette patine particulière .
 Ce detail souvant présent : les jambes  , ont cette forme serpentine si particulière .

                                                                                             Dans un coin de la cour , celles ci semblent abandonnées .

Dans le champ de l'autre côté du mur , le Mil source de vie
mûrit en attendant la récolte .

Image fugace : un homme tout de blanc vêtu , se faufile au travers des feuillages , pour venir saluer BELCO .

Notre salle de bain , " ÉLEVÉE " en plein air .













                                                                                    Les escaliers , les portes sculptées nous invitent à mieux les découvrir , à travers cet art .

Après le petit déjeuner Belco nous propose d'aller visiter le fils du Hogon  ( fils du chef traditionnel du village )

Nous traverserons ce village à la rencontre de ses habitants avec leur  quotidien de tâches , qui semblent acquissent depuis des siècles .
  Belco fils du pays connaît toutes les familles . Plus facile pour nous .

Instant de tendresse : Cécile s'est trouvé un nouveau " doudou "

???
PEUT ÊTRE, ET SÛREMENT LA GLAISE QUI SERVIRA A CONSTRUIRE LES MURS DES MAISONS

Les enfants adorent nous prendre par la main .
Un jeu pour eux . A.D.O.R.A.B.L.E.S.

Celui ci pile déjà le mil !
Pas grand , le petit ! ! !

Les greniers à grain sur pilotis , avec leur drôles de petits toits pointus . Le grenier , c'est affaire de femmes . Parait'il que quand il y à plusieurs greniers dans la même enceinte , c'est que l'homme qui vit là , a plusieurs femmes . Souvent les sculpture que l'on peut voir sur les portes son souvent des avertissements du type :" ne pas ouvrir cette porte sinon gare à vous ! "

La bergerie.......

LE COIN CUISINE......

IL EST FIER DE NOUS VENTER LES MÉRITES DE SON CHEVAL ( une petite fortune , ici )

Cette fillette moud du mil pour en faire de la
 farine . ( ici pas de super marchés pour faire les courses . Et çà marche ! )

Aussi modeste soit-elle , il y  a toujours une mosquée.......

Elle pille avec une telle énergie , que j'ai eu envie d'essayer  .
Pas facile d'avoir le rythme . Surtout avec une seule main . ( pas de fausses excuses NANARD! )

Çà les a fait beaucoup rire ! !

Les oiseaux de la Mosquée

Au fond la falaise de Bandiagara .

Un grenier sur ses pilotis et...




... de-ci de-là ,
les objets de la vie quotidienne....

 Les petits participent toujours de très près à notre balade......

Nous sortons du village . Les Baobabs épluchés comme des bananes ( fabrication de cordages avec l'écorce )  nous font un strip tease .

Une petite grimpette vers le tout petit hameau , faisant toujours partie du village de Walia . Le fils du chef Hogon habite là  . Nous lui rendons une petite visite

A l'entrée la sculpture qui protège le hameau et peut être signale  une famille importante .

LA TOGOUNA : Drôle de hutte recouverte d'un épais manteau de branchage ou de paille qui forme le toit plat . Il est volontairement très bas .  Il fait office de l'arbre à palabres que l'on trouve dans les villages africains  . C'est ici que se règlent les problèmes de la vie du village . Le toit est volontairement bas . En cas d'excitation trop violente , si les protagonistes se lèvent violemment , ils se cognent la tête , et c'est censé les ramener à la raison . En fait ils ont remplacé le policier par un toit . Cool ! ! !


Le gardien est là en permanence pour veiller à la protection de la Togouna , qui domine très souvent le village , et dans tous les cas bien en vue , un peu comme nos églises .
 ,

Un peu plus loin, le fils du chef , nous attend . Superbe sous son chapeau traditionnel Dogon . Ses vêtement révèlent un certain rang . 

La tunique , les accessoires , le regard . Nous entrons en discussion et très rapidement , il nous parle de sa Maman qui as 100 ans et aveugle . Lui rendre visite sera un grand honneur , nous dit 'il .

A l'entrée de la maison , un " gri gri " est sensé la protéger .  

Nous ouvrons la porte et nous découvrons une vielle Dame . 

 .

Elle met sa main devant les yeux . La brutalité de la lumière qui envahit la pièce doit lui faire mal , à moins que çà ne soit par pudeur .




Un rayon de soleil au travers de la petite fenêtre, matérialisé par la fumée ambiante
donne ce bel effet un peu " biblique ". Les croyances sont très
 encrées dans ce pays .

  ce bric àbrac à l'air d'attendre un client providentiel . On y voit des outils , des masques posés à même le sol , et qui ont l'air d'être là depuis plusieurs années .

La porte d'entrée est joliment ornée d'une serrure typiquement Dogon . Elles sont très présentes , très finement sculptées, et suscitent de nombreuses convoitises .

Nous avons refermé la porte derrière nous , peut être  pour ne plus troubler l'intimité de cette vielle Dame . Centenaire , si nous avons bien compris .

Nous repassons devant la TOGOUNA , prenons congé du fils du chef ,

 disons au revoir aux enfants présents , toujours interrogateurs à notre sujet . Que se passe t'il dans ces têtes d'enfants ?. Quelles questions
 se posent 'ils ?

 Un peu plus bas , nous retrouvons le cousin de BELCO , à l'ombre d'un acacia . Surprise , il a changé d'attelage . C'est un peu comme dans les auberges relais l'époque des malles poste .





11 H 15 : Nous partons vers les chutes d'eau de ENDE. Nous profiterons avec bonheur de l'eau .

Le chemin est un peu chaotique à c'est endroit , il nous faut mètre pied à terre par prudence .












La falaise de Bandiagara commence à  dévoiler toute son étendue . A peu près 250 km , et nous n'en sommes qu'au début . Nous ne la parcourons pas entièrement . Il nous faudrait plusieurs
semaines .








Une heure plus tard , nous entendons le chant du torrent qui descend de la falaise . Ici point de génie d'eau pour nous jeter " le mauvais sort  ".



Nous sommes accueillis par de jeunes enfants qui barbotent dans les " piscines " .














Une "trempette "par ces 38° à l'ombre ,
 ne sera pas pour nous déplaire . Pendant que nous trempons , le cousin de Belco , est parti au village de ENDE  chercher le casse croûte de Midi . Livraison à domicile . Nous déjeunerons au bord de l'eau . HUMMMM . Très très sympathique ce plan !!!!!!


















Les  "nymphes " ont sorti leur meilleurs atours , et nous voila prêts pour un super moment  .

Nous en profitons pour " DÉPOUSSIÉRER " nos vêtements .









Nous ne sommes pas seuls à profiter de c'est endroit . Quelques jeunes , font leur lessive comme nous .

Les " MIS " nous font le coup de la " pause star ". Mais attention , nous avons les droits d'auteur , le contra est signé en " Bonne et due forme " .

14 H : Ils sont incroyable ces AFRICAINS . Voila le cousin qui arrive avec tout le barda sur le dos , sur le ventre . Il a même le petit brasero pour faire réchauffer , le repas et le THÉ .
1/4 H plus tard ,nous pouvons passer à table . Le poulet au riz est chaud ! Le bonheur . MERCI LES GARS , VOUS ÊTES LES PLUS FORTS ! ! !

Après un tel repas , la sieste s'impose d'elle même .
 ""Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de nous "

 "Cousin "a bien mérite sa petite douche .



















Et soudain , plongés dans la moiteur et le doux murmure du torrent , nous entendons une" petite voix "qui nous rappelle qu'il va falloir se préparer à lever le camps . Nous avons encore quelques KM pour arriver à BEGNEMATO . Il faut monter sur le plateau de granit , et franchir la Falaise . On s'est bien reposé , les batteries rechargées , il ne reste plus qu'à prendre la route .
Mais que voila : un jeune marchand de bijoux Dogon , qui bien sûr a eu vent de notre présence .Il nous propose en tout bien tout honneur les objets de leur fabrication , " à domicile  " ! . Ils sont incroyable . En même temps un peu de vente ramène un peu de " beurre dans le mil "

16H 15 : Nous chargeons nos sacs sur le char .

En pleine forme nous reprenons notre route.

Nos guides sont en pays connus . La majorité des

 gens que nous rencontrons , semble les reconnaître.

Les femmes ou les jeunes filles , souvent elle ,

superbes avec leur paniers typiquement Dogon 

en équilibre sur la tête, nous lance de grands bonjour :

- Bonjour BELCO !

- Bonjour COUSIN !

Le soleil descend derrière cette barrière de granit qu'est la falaise de Bandiagara, que nous continuons de longer .




Une tour de pierres que l'on croirait construite par l'homme .
De loin on voit des bloc bien taillés  , bien empilés . Elle se détache de l'horizon  en forme de  "doigt de dieu " et semble en équilibre sur cette base rognée par le temps .

Le chemin sablonneux amorti le bruit de nos pas et celui du boeuf . Le jour tombe doucement , les sons commencent à se feutrer . Cousin presse le pas de notre monture en la montant en amazone, il ne veut pas que nous finitions la marche de nuit . Il va bientôt nous quitter pour "ranger l'équipage " dans une ferme que nous allons croiser . Nous finirons avec nos sacs sur le dos , la charrette ne peut  pas passer sur le sentier escarpé de la faille .

 Et ce rocher, ou l'on peut y voir un sphinx .











Nous allons bientôt quitter ce chemin paisible
 aux teintes cuivrées , à cause ou grâce
du soleil couchant, et à la couleur du sable . Nous ressentons à c'est instant
une impression de liberté .






















Dans le champ de mil , ce très bel oiseau bleu nous escorte en nous faisant profiter de son champ du soir . Un peu comme les merles de nos montagnes .

Nous allons prendre congé de notre sympathique boeuf en le remerciant de nous avoir transporté jusque là . SALUT LE BOEUF ! !

                                                                     Le dernier petit village passé, nous prenons

       le sentier qui nous rapproche de la falaise et

nous mènera à BEGNEMATO , chez DANIEL 

                                                                               le propriétaire du campement  et chef du village .

                                                                                   

                                                                     

Promenade au milieu des champs de mil . Nous sommes en fond de vallée , au pied de la falaise , endroit plus humide , propice à la culture . Nous passerons au pied de cette tour de granit .

  Toujours ces villages troglodytes ,

                                                                   

 aussi improbables , quand à l'accès .

                                                                             Mais comment faisait'ils pour rentrer chez eux ???

Nous retrouvons l'ambiance de nos sentiers de alpes , ces dalles bien plates nous aident bien dans notre ascension .

Une pose s'impose au pied de la tour de pierre et de c'est arbre magnifique . De c'est endroit nous dominons la vallée .

Çà y est , nous approchons du plateau . Nous sentons bien le bout du sentier  et quelques voix qui nous  indique une activité humaine .

Nous étions un peu dans l'ombre , et d'un seul coup tout s'éclaire . M A G N I F I Q U E ! !
19H 10 Le village s'ouvre à nous , protégé par ce mur de granit , qui restitue la chaleur accumulée dans la journée . Bien vu l'emplacement ! . Les nuits sont un peu fraîche sur le plateau .

 Bien sûr , les enfants nous accueillent .

Nous ne savons plus ou poser notre regard , tout est beau . Ce bloc rocheux en équilibre , cette paroie qui parait sculptée , ou notre esprit laisse libre cours  à notre imagination .

Nous suivons la rue qui se faufile entre les maisons complètement intégrées  au site , puisque construites avec les matériaux prélevés sur place . Belle leçon d'urbanisme .

Nous arrivons au gîte . La collation nous attends avant le repas du soir .

La nuit tombe , le village s'enveloppe de son écharpe crépusculaire , les formes nous échappent .....

sur ce fond de ciel en lavis mauve rose et ocre se détache ces formes un peu fantomatique . Oui , leur vie n'est pas facile . Oui , ils aspirent à un autre confort . Oui, pour quelques uns , le miroir ( aux alouettes ) que nous représentons , les attirent , mais heureusement beaucoup sont conscient de la chance qu'ils ont et défendent leurs  cultures et leur identité . Comme ils ont raison ! ! !
Nous discuterons ainsi à la lumière de la lampe tempête pendant de longs moments .


















 22H . Les paupières s'alourdissent, notre chambre sur les toits nous attend . Nous grimpons à l'échelle Dogon et avant de fermer les yeux , nous contemplons à travers la moustiquaire , ce ciel étoilé qui protégera notre sommeil .

DEMAIN  SERA  ENCORE  REMPLI  DE BELLES  DÉCOUVERTES  ,  DE  CE  PAYS  ET DE  SON  PEUPLE .