Les Passe-Partout: mercredi, mars 21, 2012

Encore une nuit sur ce toit terrasse - salle à manger . Pour nous , cette situation nous paraît normale , et dormir dans une chambre nous serait dur . On s'habitue au " GRAND CONFORT ".

Belco lui a dormi sur la terrasse du bas . Il nous dira que c'est là qu'il dort quand il amène des touriste .

La pub de notre campement , juste en dessous de nous . Graphisme typique .

Ici pas d'électricité , Pierre et B.B se documentent sur la façon de charger leurs portables et avoir un peu de lumière si le besoin s'en fait sentir .
En fait un petit panneau solaire leur sert à çà , tout le village vient là avec leur portables , et les combines pour brancher les diffèrent type de connections sont aussi nombreuses que le nombre d'appareil . ( calage des fils avec des bouts de bois , ect , ect ....C'est pas dur la vie ! ! !

Au loin la faille par la quelle nous sommes arrivés hier , et ou nous repartirons ce matin

C'est au pied de cette falaise (habitée par les ancêtres ) que nous avons dormi . C'était étrange . Tous les bruits , les paroles , le braiment des ânes , les bruissements , les frémissements , sont amplifiés par le silence . De cette paroie surchauffée par le soleil de la journée , les sons et la chaleur nous étaient renvoyés en échos , ce qui augmentait encore plus cette impression de vie , dans ce milieu minéral .

Là encore , les pointes du toit de la petite mosquée du village

Ce que nous pourrions appeler : les ruelles éboulis .

Le télé-objectif nous permet ce rapprochement , qui depuis notre
" chambre " , vous détaille cette faille dont les Dogons sont si fier .
C'est toute une tradition de vie , qu'exprime ce lieu .

Nous descendons au bas du village , traversons la place du marché aujourd'hui vide .

A la sortie des jardins , que l'on pourrait qualifier de " jardins ouvrier ". Ici nous en sommes loin .

La faille se rapproche . L'oiseau que nous avions vu dans le champ de mil il y a quelques jours, nous propose un concert improvisé au beau milieu des fruits de baobab .

Avant d'atteindre la faille , un gué à traverser .

Nous retrouvons ce sentier que nous connaissons déjà .

Un dernier regard vers cette vallée sablonneuse ...........

et nous voila au sommet pour la photo souvenir .

Nous atteignons le plateau ou un taxi commandé par BELCO , nous attend . Nous embarquons , et nous voila chahuté comme des ballots de chiffons .
Au bout de quelques KM : PEUFFFFFF!!! Un pneu crevé . Nous attendrons à l'ombre , à l'abri de quelques maigres buissons , le remplacement de la roue .

Aller , on vous fait visiter notre "carrosse "?

La cabine de pilotage.......

les issues de secours .......

La décoration.......

Bon on plaisante un peu . Le chauffeur , très
" PRO ", nous amènera sans encombre à destination , et pourtant ce n'est pas facile de conduire dans c'est environnement cahotique .

Nous traversons DOUROU et BANDIAGARA la capitale du pays Dogon . Une boisson fraîche sur une terrasse improvisée au pied de ce panneau publicitaire au combien important ici . Un petit échange avec des joueurs de tiercé ( courses françaises ) et changement de " carrosse ". Une heure plus tard , nous reprenons la route . Notre destination : MOPTI , via SEVARE . Nous atteindrons MOPTI en fin d'après midi .

Le véhicule , un 4X4 cette fois , est nettement plus confortable . La route aussi . Nous sommes sur le " goudron " et malgré quelques trous , ici ou là , c'est nettement mieux .

La chaleur aidant , et ce confort relatif nous entraîne dans une torpeur générale . Les têtes ballottent au rythme du balancement du véhicule , les paupières s'alourdissent , la somnolence nous envahie .

16 H : Nous touchons Mopti (lien ) . Quelques achats au marché du coin avant de poser nos bagages a l'hôtel : PAS DE PROBLÈMES . Çà ne s'invente pas un nom pareil ! ! .

Nous prenons possession de notre chambre collective . Après une bonne douche
" la pose s'impose " . Les jambes s'étirent sous les tables basse . Le calme du patio, la douceur du soir qui vient du puits de lumière du patio , les plantes vertes , la température qui baisse et nous donne presque une impression de fraîcheur , nous recharge les batteries en nous entraînant presque à la méditation . Après cette journée très agitée,mais toujours conforme à nos attentes, nous savourons ce moment tel des gourmets devant des plats raffinés .

BELCO nous rejoint et nous propose un goûter improvisé au bord de la piscine de l'hôtel . Impraticable aujourd'hui . Pas grave !

BELCO : - Çà vous dirais une visite du grand marché et une balade en " pinasse "sur le fleuve ?

NOUS : - Tu parles , mais bien sûr !!!

En deux temps trois mouvements , on range le plat de salade , les sardines à l'huile , (une tradition), les croutons de pain ,
et nous voila partis .

17 H 15 : Nous empruntons la route , bordée d'arbres , qui longe le fleuve Niger . Quelques pinasse à l'entrée du port , se balancent doucement .

De jeunes pêcheurs jettent leur filets et bientôt le brouhaha du marché résonne dans cette quiétude de fin d'après midi .

Comme à l'ordinaire , tout s'entremêle . Les marchandises, les gens , les animaux , ces tubes de grès ,(sûrement des conduites d'eau ) Un ferry à l'embarquement avec son lot de gesticulation , d'interpellation .

Ces pinasses chargées au maximum qui permettent de traverser le fleuve pour
pas trop cher .

Tout se fourmillement d'apparence désordonné , est bien rôdé . Chacun " sait " chacun " doit " , chacun " fait " , et tout va bien .

Lui , ( le petit homme en bleu ) veut vendre à Pierre ses tissus . Il nous suivra longtemps , mais sans jamais trop insister . Patience : peut être que çà marchera ! !

Le marché " ATELIER " ,
de confection ,
de cordonnerie ,
de tailleurs .

On te fabrique une chemise pendant que tu fais le tour du marché , et repassée au feu de bois ( dans le fer ) . Çà aussi çà marche ! ! !

Les perles sont posées avec dextérité , les broderies surgissent des tissus spontanément . De vrais chef d'oeuvre naissent devant nous , l'espace d'un instant.

Dehors toujours le même entrelacs de matelas , d'ustensiles de cuisine ,

de meubles ,

de belles pinasses bariolées ,

de, on ne sait quoi ,

De calebasse . L'ustensile incontournable de la vie quotidienne.

Le port de commerce avec ses flottilles de pinasse

Ces quais ou tout est possible :

habiter ,

Forger ,

construire des bateaux ,

Réparer des coques endommagées .

Tout ce monde qui vit au rythme du port d'où l'on va embarquer et naviguer sur le Niger pour assister au coucher du soleil , que l'on nous promet "magique"
Allons voir de plus près .

Ce petit contre jour présage de bonnes choses . Il faut faire vite , le soleil baisse à vitesse grand V .

Embarquement immédiat .

Nous sommes prêts . Un doigt fébrile sur le déclencheur , et c'est parti .

Le silence prend la place du fourmillement
du port . Un vol groupé d'oiseaux marque ce ciel sépia . (aucune retouches de couleurs sur ces photos ) .

Chuuut . Seul le clapotis de l'eau sur la coque.

La lumière change un peu de couleur ,

La solitude du pêcheur au crépuscule .

Le soleil s'est couché .

La lune se lève .

Le thé est servi ,

Nous faisons demi tour ,

HEUREUX D'AVOIR VÉCU CE MOMENT .

Les pêcheurs , eux continuent leur travail . Que se disent t'ils , que pensent t'ils ?

Mopti s'allume .

Il fera nuit noire quand nous accosterons .

Ce soir nous dînerons au restaurant-terrasse de l'hôtel .

Une surprise attend ISABELLE .

Déjà la salle à manger est décorée façon " PINASSE " . Pas mal ! ! !

Le repas est servi . Un ami de BELCO nous a rejoint . Jusque là rien d'anormal .

Chacun y va de son anecdote , de ses impressions de la journée,

On se fait voir les photos .

Soudain le serveur arrive avec un plat ou brille des bougies .

Mais qu'est ce que cela ? ?

BON ANNIVERSAIRE ISABELLE , NOS VOEUX LES PLUS SINCÈRES .............
Nous chanterons , les voisins de table applaudirons , et ISABELLE versera une larme .

( nous ne vous dirons pas son âge , mais c'est bien aujourd'hui qu'elle a -- ---)